Étienne était tout pensif. Les cheveux de Roger étaient baignés de sueur.
Il s’arrêta, essoufflé, devant le peintre.
— Tu ne les as pas rencontrées ? lui demanda-t-il vivement.
— Non, répliqua Étienne.
— Je vais chercher encore, dit Roger qui voulut reprendre sa course.
Le jeune peintre l’arrêta.
— Tu ne les trouveras pas… dit-il ; tandis que tu cherchais à gauche, moi je cherchais à droite… À nous deux nous avons parcouru tout le jardin… Elles n’y sont pas.
— Alors où sont-elles ?
— Je ne sais.
L’agitation de Roger de Launoy semblait croître à chaque instant. Étienne, au contraire, restait calme, bien que sa voix si gaie d’ordinaire eût un vague accent de tristesse.
— Où sont-elles ?… répéta Roger ; mon Dieu, tout cela est bien étrange !
— Étrange !… interrompit Étienne en souriant ; pourquoi ?… Nous doivent-elles compte de leurs actions ?
— Tu n’aimes pas, toi !… murmura Roger.
Le peintre garda le silence ; mais sa main serra plus fortement le bras de son ami.
— Moi, j’aime, reprit Roger, comme un pau-