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Page:Féval - Les Belles-de-nuit ou les Anges de la famille, tome 3, 1850.djvu/248

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LES BELLES-DE-NUIT.

dernier espoir nous abandonne… Et s’ils ne nous repoussent pas, ma sœur, quelle joie de porter secours à Madame… et au pauvre Penhoël !…

— Et à notre bon père !… s’écria Diane ; quelle joie de les sauver !… En attendant, reprit-elle tristement, nous n’avons rien à leur donner ce soir !…

Elle sauta sur le pavé.

— Mais ce n’est plus qu’un jour d’attente !… poursuivit-elle ; et l’espoir va nous donner une bonne nuit.

Cyprienne, un peu ranimée, se mit aussi sur ses pieds. Durant un instant, les deux sœurs se disputèrent le fardeau de la harpe, et ce fut Diane encore qui s’en chargea. Puis elles continuèrent de descendre les quais jusqu’à la rue des Petits-Augustins, où elles s’engagèrent.

Plus d’une fois leur pas se ralentit jusqu’au moment où elles se signèrent toutes les deux en passant devant le portail de Saint-Germain des Prés.

Elles étaient arrivées au terme de leur course. Après avoir tourné l’angle de la petite rue d’Erfurt, elles purent voir la maison où se trouvait la chambre qu’elles habitaient.

Cette maison était située au bout de la rue Sainte-Marguerite, vis-à-vis et un peu au delà