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CHAPITRE IV.

dat breton ! Un bon grand morceau de pain !…

Pauvre soldat, que Dieu vous le rende ! Puissiez-vous, quand vous retournerez au pays, trouver votre fiancée fidèle et les bras ouverts de votre vieille mère !…

Cyprienne descendit l’escalier quatre à quatre. Diane était seule.

Un instant, elle demeura immobile ; puis, comme si un souvenir s’était éveillé en elle tout à coup, elle franchit la porte à son tour.

La joie vive qui naguère animait son joli visage faisait place à un grave recueillement.

Elle monta un étage, puis deux. Elle se trouvait sur un étroit carré, souillé de poussière, sur lequel s’ouvrait la porte d’un grenier vide.

Elle entra dans ce grenier, dont la charpente trouée donnait passage au vent froid du soir et aux rayons de la lune.

Une cloison, désemparée et plus trouée encore que la charpente, se trouvait du côté opposé à la porte.

Diane s’en approcha sur la pointe des pieds.

Elle colla son œil à l’une des fentes larges et nombreuses qui séparaient les planches.

Au delà, il y avait un second grenier à peu près semblable au premier, mais qui était habité.

Point de siéges ; un seul matelas par terre, où