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Page:Féval - Les Belles-de-nuit ou les Anges de la famille, tome 4, 1850.djvu/207

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CHAPITRE XIII.

— Et comme il nous faudra l’aimer, ma sœur ! répondit Cyprienne.

Diane porta la main de Montalt à ses lèvres.

Cyprienne se haussa sur la pointe de ses petits pieds, et sa bouche effleura le front du nabab…

On entendit un cri au dehors. Les deux jeunes filles se retournèrent effrayées. Sur le cavalier, ces ombres, aperçues déjà par Cyprienne, et que l’éclat de la girandole rendait indistinctes, s’agitaient et parlaient.

Diane s’élança et rabattit la draperie qui fermait la chambre aux costumes.

Mais il était trop tard, sans doute, car, l’instant d’après, un bruit confus et violent se fit derrière la porte principale.

Les deux sœurs, pâles et tremblantes, croyaient distinguer des voix connues.

Le nabab dormait paisiblement, et souriait à ses rêves.