— Américain, dit Bibandier, je demande à être le parrain de l’enfant ; cela resserrera les liens d’estime et d’affection qui nous unissent.
Ils étaient gais comme des pinsons, les trois excellents camarades !
— Ah çà ! reprit Robert en s’adressant à Nawn, tu as fait ta besogne, toi ?
Nawn secoua lentement sa tête cuivrée.
— J’avais dans un petit flacon, répondit-elle, un mélange des quatre meilleurs poisons de mon pays…
— Où il y a tant d’excellents poisons ! interrompit Bibandier.
— Avec cela, reprit Nawn, j’aurais envoyé dans l’autre monde une douzaine de gentlemen bien portants comme vous l’êtes… Les pauvres enfants ont bu la moitié de ma fiole, à elles toutes seules !
Bibandier essaya encore de rire pour se faire un mérite d’esprit fort auprès de ses collègues ; mais il ne pouvait plus.
— Et puis ?… dirent en même temps Robert et Blaise.
— Ça dure cinq minutes…, répliqua Nawn, quelquefois un quart d’heure… Après cela, tout est fini.
— Et tu es bien sûre ?…
— À l’heure où je vous parle, elles sont