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CHAPITRE II.

encore ses anciens maîtres dans le cas où ils viendraient payer le prix du rachat.

— Et il n’y a personne au manoir ?…

Macrocéphale montra du doigt la façade où ne brillait aucune lumière.

— Personne !… répliqua-t-il, si ce n’est un vieux domestique, chargé du bac, qui demeure dans les communs… C’est toute une comédie… La grande porte du manoir reste ouverte… et Pontalès répète à qui veut l’entendre qu’il espère voir les Penhoël rentrer dans la maison de leurs aïeux.

Robert n’écoutait plus, et semblait méditer sur ce contre-temps.

— Mais si vous voulez, ajouta Macrocéphale, je vais prendre un de vos chevaux et courir jusqu’à Pontalès.

— Il faut que l’entrevue ait lieu ici…, répliqua Robert.

— Eh bien ! je vous ramènerai votre homme.

L’Américain examina en dessous l’homme de loi, qui gardait son air doucereux et innocent.

— L’Endormeur !… dit-il, on ne doit pas encore être couché à la ferme… va chercher le petit Francin… et si l’on t’interroge, dis qu’il s’agit des intérêts de Penhoël.

Blaise s’engagea dans le sentier qui conduisait à la ferme.