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CHAPITRE II.

sieur… mais Pontalès est si défiant !… Attendez donc !… s’écria-t-il tout à coup en se touchant le front ; je crois que j’ai trouvé !

— Voyons ?…

— Il y a une chose qui mettrait Pontalès sur ses deux jambes, quand même il serait à l’agonie : c’est le nom de l’aîné de Penhoël.

— En vérité ?… fit Robert qui se prit à sourire.

— On parle justement dans le pays, depuis deux ou trois mois, du prétendu retour de M. Louis…, poursuivit Macrocéphale ; vous m’entendez bien… une de ces rumeurs qui se répandent on ne sait pourquoi ni comment… Je vais lui dire qu’il s’agit d’événements graves, où se trouve mêlé Louis de Penhoël.

— Dites-lui cela, maître le Hivain…, répliqua Robert ; et peut-être ne mentirez-vous pas tant que vous croyez.

La plume de l’homme de loi, qui courait déjà sur le papier, s’arrêta net.

— Comment !… balbutia-t-il ; est-ce que vous sauriez… ?

Blaise revenait avec le petit Francin.

— Finissez votre lettre !… dit Robert ; avant une heure, vous en saurez aussi long que nous.

L’homme de loi plia sa missive et la remit au petit paysan, qui partit au galop, croyant servir