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XXXIII
LA LETTRE MIRACULEUSE
La marquise Domenica regardait « sa chérie » avec une certaine défiance. Sur son honnête figure on aurait pu découvrir un reste de frayeur.
— Dormez-vous, mignonne ? demanda-t-elle timidement.
— Oui, répondit Laure, je dors.
— Mais j’entends, là, bien comme il faut ? insista la marquise.
— Je dors, répéta Laure.
Sa voix, si harmonieusement sonore à l’ordinaire, frappait sec au tympan et les vibrations s’en éteignaient