Page:Féval - Les Cinq - 1875, volume 1.pdf/431

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

croyait encore à la présence d’un mystérieux compagnon, car elle reprit :

— Donat, mauvais sujet, vous pouvez vous montrer, elle est partie.

Puis elle ajouta, non sans impatience :

— Voyons, Mylord, précieux Domenico ! héritier de Saint-Pierre et de Constantin, sortez de votre trou !

Ce deuxième appel n’eut pas plus de résultat que le premier. D’un mouvement brusque, où il y avait déjà de la colère, Mme de Vaudré releva ses cheveux devant la glace.

No 4 ! dit-elle, avancez à l’ordre !

Point de réponse encore.

Laure s’élança vers le grand salon dont la porte restait entrouverte.

À ce moment, Hély, la méthodiste consolidée et trois fois purifiée, parut sur le seuil opposé.

— Monsieur Vincent, dit-elle, demande à parler à madame la baronne.

— Qu’est-ce que c’est que M. Vincent ?

— Je n’en sais rien, mais il dit que Mme la baronne connaît bien celui qui l’envoie.

— Et qui est celui qui l’envoie ?

Pendant cet échange des paroles, Hély avait traversé le petit salon. Elle tenait un pli à la main.

— Le nom est là dedans, dit-elle.

Laure déchira l’enveloppe et changea de couleur.

Hély continuait :

— J’avais dit d’abord que Mme la baronne était occupée, mais ce monsieur a vu sortir Mme la marquise et