Elle vit Pernola gagner l’aile gauche où il avait son logis et faire signe à son valet Zonza qui entra avec lui.
Zonza ressortit le premier ; il gagna les écuries en courant. Peu de temps après, Pernola, redescendant à son tour, se dirigea vers le perron et entra dans les grands appartements. Il avait changé son costume de voyage et ne portait plus sur lui ce volumineux paquet qui gonflait naguère la poche de sa redingote.
Dès qu’il eut passé la grande porte, Mlle d’Aleix traversa bravement les parterres, monta l’escalier qui conduisait au logis privé de Pernola et sonna. Lorenzin vint lui ouvrir et sourit en l’apercevant.
— Princesse, dit-il, monsieur le comte regrettera bien de ne s’être pas trouvé chez lui…
Charlotte l’interrompit en disant :
— M. Chanut vous souhaite bien le bonjour… Où M. le comte a-t-il envoyé Zonza ?
— Porter une lettre à Ville-d’Avray, répondit l’Italien sans sourciller.
— À qui ?
— Au Poussah.
— Zonza a-t-il emporté d’autres papiers ?
— Non, le paquet du pavillon est sous clef.
— Donnez-moi ce qu’il faut pour écrire.
Elle traça quelques lignes rapidement et reprit :
— Sauriez-vous trouver M. Chanut à cette heure ?
— Si le gibier est à Ville-d’Avray, répliqua Lorenzin, le limier doit guetter dans le bois de Fausse-Repose.
— Voulez-vous vous charger de cette lettre pour M. Chanut ?