Page:Féval - Les Cinq - 1875, volume 2.djvu/329

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Cette feuille portait l’entête suivant :

« Préfecture de police, 2e division, 2e bureau. »

Il y avait en marge, sous le cachet : « Auxiliaire no 17. — Rapport du 5 juin 1847. »

La pièce commençait ainsi :

« M. le comte Pernola dei marchesi Sampetri de Sicile (Giambattista-Pio, sub intercessione OO. SS.) est un jeune homme de vie pure et de mœurs respectables qui, après avoir étudié aux séminaires de Naples et de Rome, est rentré dans le monde par défiance de sa votation.

» Malgré son âge (il n’a pas encore vingt ans), M. le comte Pernola occupait une position de haute confiance chez son parent, M. le marquis de Sampierre, lequel le comblait de preuves d’affection… »

Peut-être le lecteur a-t-il un vague souvenir d’avoir eu déjà sous les yeux le contenu de cette pièce. Nous aiderons sa mémoire. Cette pièce faisait partie du dossier rassemblé à la préfecture à la suite des événements qui avaient eu lieu à l’hôtel Paléologue dans la nuit du 23 au 24 mai 1847.

Le papier que Mylord étudiait en ce moment était un brouillon du rapport, entièrement écrit de la main de Vincent Chanut qui, en ce temps-là, venait d’être nommé auxiliaire et portait le no 17.

Comment Mylord s’était procuré ce brouillon, ce que nous savons de son talent comme serrurier nous dispense de le dire. Nous ajoutons qu’il était revenu de