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LII

TRIBUNAL DE FAMILLE


C’était une vaste pièce, haute d’étage, éclairée par un grand lustre en doré mat, dont la forme lourde accusait la date. La pendule et les candélabres fort riches, mais pareillement laids, rappelaient aussi les premières années du règne de Louis-Philippe.

Les meubles, un peu plus anciens, mais non moins disgracieux, dénonçaient la fin de l’Empire ou le commencement de la Restauration : velours d’Utrecht à ciselures, lisérés étroits de soie mêlée, forêt de pieds grêles qui tous représentaient des serpents.

Aux boiseries peintes en blanc avec trophées de lyres,