crime en trois tronçons distincts, isolant l’incendie de Ville-d’Avray du meurtre de la rue des Canettes, et ce dernier assassinat du massacre de la grotte.
Ce massacre lui-même avait été dissimulé en partie, et le départ de la domesticité de Sampierre enlevait au concert de rumeurs ses instruments les plus sonores.
Mais restait le crime et surtout le criminel.
Nous ne sommes plus au temps où ON faisait disparaître les gens par crainte du scandale, et la suppression de M. de Praslin, vraie ou fausse, est le dernier trait qui soit cité en ce genre par la chronique judiciaire.
M. Morfil était au bout de son latin.
C’est le bon moment pour le Deus ex machina.
Le Dieu du dénouement fut ici un gentleman d’une quarantaine d’années, parfaitement convenable et bien couvert, qu’on introduisit un soir à la préfecture de police dans le cabinet du chef, après qu’il eut fait passer sa carte.
La carte du gentleman était ainsi figurée :
« Dr. Jos. Sharp, m. p. divis. Insp. »
Traduction : Docteur Jos. Sharp, inspecteur divisionnaire de la police métropolitaine.
Dans tous les états, on se respecte entre virtuoses. Jos. Sharp jouissait à Londres d’une belle réputation comme « détective. »
Ces messieurs de Paris le connaissaient très-bien de nom.
M. Morfil le fit asseoir. C’était un anglais maigre à la physionomie presque ascétique, caractérisée par deux