Page:Féval - Les Compagnons du trésor, 1872, Tome I.djvu/220

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En même temps, il se dirigea vers la porte, dont il tira le verrou.

M. Piquepuce fut aussitôt introduit.

Ce n’était pas un homme brillant, mais il y a des femmes de chambre de comtesse qui ont des maris plus humbles encore. Et le titre de clerc de notaire ne confère à personne la tournure d’un membre influent du Jockey.

— J’ai parlé comme ça du notaire pour dépister les chiens, dit M. Piquepuce en entrant.

— Vous avez bien tardé, fit M. Carpentier.

— Ma femme m’a dit, répliqua paisiblement Piquepuce, que les compagnons du Trésor donneraient volontiers un ou deux milliers de francs pour savoir que monsieur s’occupe si fort de leurs petites affaires.

Vincent ouvrit son portefeuille et y prit un billet de cinq cents francs. M. Piquepuce le reçut et s’assit.

— Elle est fine comme l’ambre ma femme, dit-il. Elle parle aussi d’un vieux monsieur qui cracherait bien dix mille francs pour connaître à la fois le cas de monsieur et celui des compagnons du Trésor.