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que lors de l’arrivée, loin de descendre, on montait quelques marches.

Ce n’était pas un homme de très profonde étude. En fait d’archéologie, il en savait juste aussi long que vous, moi, ou ce bon Dulaure, évangile des curiosités parisiennes.

Un matin, il arriva à la Bibliothèque royale avant l’ouverture des portes. Le goût des vieux livres lui avait poussé tout à coup.

Un quart d’heure après l’entrée des employés, vous l’eussiez vu attablé devant un in-quarto de Félibien, que flanquaient les œuvres de Dulaure, déjà nommé, avec celles de Piganiol de Laforce, de dom Lobineau, de Sainte-Foix, de Mercier, de Saint-Victor et autres.

Il avait l’air d’un homme qui veut reconstituer le vieux Paris de fond en comble.

D’ordinaire, ces fringales de sciences durent peu chez ceux qui n’en font pas leur état ; mais il n’en fut pas de même pour Vincent Carpentier. Le temps ne fit qu’augmenter sa passion pour les antiquités de la grande ville.

Quand il eut épuisé les ressources de l’impression, il franchit le seuil auguste de la salle des manuscrits.

On le vit à l’Arsenal, à Sainte-Geneviève, aux Archives, et il consulta jusqu’aux admirables plans déposés à la Préfecture de police.