Page:Féval - Les Compagnons du trésor, 1872, Tome I.djvu/393

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Giam-Pietro referma la portière et dit à Giovan Battista :

— À la banque J.-B. Schwartz et Cie !

La voiture partit au grand trot, tandis que le colonel se frottait les mains tout doucement, disant :

— J.-B. Schwartz ! une bonne maison ! Je vais remplir ma cassette pour un mois, et puis nous verrons.

Pendant cela, Vincent Carpentier travaillait aussi.

En dix minutes, juste, comme le comte Julian l’avait dit à Roblot, son coupé, bien attelé, arriva au ministère des finances, porte Monthabor.

Vincent descendit avec son paquet et prit le chemin des bureaux du Grand-Livre.

Mais au lieu d’entrer dans les bureaux, il enfila les galeries, comme le comte Julian l’avait prévu encore, et après avoir voyagé dans ces rues administratives qui bordent tant d’inutiles cellules, il ressortit par la porte principale, sous les arcades Rivoli.

Ici prit fin la partie véridique des prédictions du comte Julian.

Carpentier, en effet, ne prit sa course ni vers la place du Palais-Royal, ni vers les Champs-Élysées, ni vers la station plus voisine de la rue du Monthabor, il se jeta tout uniment dans un omnibus de Passy qui revenait.