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Page:Féval - Les Compagnons du trésor, 1872, Tome I.djvu/49

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dans son boudoir ? Le revers donne sur la campagne, nous pratiquerons des fissures qui donneront de l’air. Repose-toi. Je ne t’offre pas de fumer une pipe, parce que l’odeur du tabac me fait tousser ; veux-tu boire une goutte ?

Vincent essuya son front où la sueur perlait.

— Êtes-vous fixé sur les proportions que vous voulez donner à la chambre ? demanda-t-il.

— Deux mètres de large, répondit le vieillard sans hésiter, trois mètres de long, sept pieds de hauteur. Cela nous fournira un cube de quatorze mètres. Les meilleurs spécialistes s’accordent à professer que quatorze mètres cubes d’air sont suffisants pour alimenter la respiration d’un adulte… Pourquoi fronces-tu le sourcil, ami ?

— Parce que je ne sais pas, répliqua Vincent avec tristesse, si je travaille là à un asile ou à un cachot. J’ai peur.