Page:Féval - Les Compagnons du trésor, 1872, Tome II.djvu/11

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dont il se rapprochait beaucoup plus que de la rue des Partants.

Grâce à l’immense cour de ferme, aux deux bâtiments profonds et au jardin en échiquier, le pavillon n’était séparé du cimetière que par le chemin des Poiriers, où aucune maison n’avait encore été bâtie.

Nous demandons pardon au lecteur de l’avoir conduit si loin de chez lui et par une route si tortueuse, mais c’est au troisième étage du pavillon, dit le Château-Gaillaud que va se renouer notre drame.

On y entrait par une porte cintrée, située sous les grands tilleuls et donnant accès à un escalier dont les degrés étaient fort endommagés par le temps, mais qui gardait encore une certaine physionomie, grâce à sa rampe de fer forgé.

Sur le carré du troisième étage, trois portes s’ouvraient, deux du côté du cimetière, une du côté de la cour.

Il y avait, en outre, une petite galerie conduisant à un logement de garçon dont le plan formait équerre avec la façade du pavillon.

La première porte, située à droite de l’escalier, avait pour enseigne un petit carton où l’on pouvait lire ces mots, tracés d’une main élégante et hardie : « Mlle Irène, brodeuse. »

La clef était à la serrure de la seconde porte à gauche, et à la ciel pendait un rond de papier disant : « Chambre à louer. »