Page:Féval - Les Compagnons du trésor, 1872, Tome II.djvu/185

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le bien avec passion, il combattait ardemment le mal. Il avait rêvé la ruine de la ténébreuse confrérie.

L’aisance qui vint tout à coup dans votre famille avait pour origine le choix que le colonel avait fait de votre père pour une mission importante, mais dangereuse. Il fallait, pour la mener à bien, un homme qui pût travailler de sa tête en même temps que de ses mains : un maçon qui eût les connaissances et l’intelligence d’un architecte.

Il s’agissait de calculer, puis de sonder ; il s’agissait, en un mot, de découvrir le lieu où était caché le Trésor des Habits-Noirs, ce qui est le secret des secrets, réservé au Maître, — au Père.

Le trésor fut découvert, mais le colonel Bozzo est mort empoisonné, et Vincent Carpentier, échappé au même sort par une série de miracles, reste condamné.

Ici, la comtesse Marguerite raconta en peu de mots la scène du petit hôtel du quartier Saint-Lazare, que Vincent Carpentier habitait, le déjeuner servi par Roblot, les deux coups de fusil à vent et la mort du beau chien danois, César.

Il y avait là plus qu’il n’en fallait assurément pour motiver les terreurs de Vincent et sa fuite. Vincent échappa à un autre péril et parvint à quitter la France.

Après son départ, sa situation d’affaires, qui sem-