Page:Féval - Les Compagnons du trésor, 1872, Tome II.djvu/253

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l’Ouest, M. Reynier, dont je t’ai raconté les désagréments avec le cavalier Mora, et M. Carpentier, l’ex-architecte qu’est toqué comme un lièvre, par suite de ses malheurs. Monte voir ! je le tiens ferme.

Tout en parlant, il avait saisi Vincent à bras-le-corps par derrière.

Vincent se défendait furieusement.

Échalot poursuivait, gardant l’inaltérable douceur de son organe, quoiqu’il serrât son homme à l’étouffer.

— Par quoi, jeune homme et mademoiselle Irène, on vous offre l’asile de l’amitié dans ces circonstances périlleuses où vous êtes et dont j’ai connaissance pour avoir écouté aux portes dans votre intérêt, depuis sept heures du soir jusqu’à l’instant présent. J’en ai mal aux reins. Donnez-vous la peine d’entrer chez Mme Canada, mon épouse dont je suis son mari, par conséquent, M. Canada, comme elle et légitime.

— Et vite ! fit l’ancienne dompteuse qui enjambait les dernières marches. Toute la séquelle est sur mes talons. Saquédié ! quelles canailles ! mais ce n’est pas la première fois que je m’aligne contre ces monstres-là pour les frustrer de leurs victimes !

Vincent dompté par la vigoureuse étreinte d’Échalot, ne bougeait plus et se laissait entraîner vers la porte.

Reynier dit :