Page:Féval - Les Compagnons du trésor, 1872, Tome II.djvu/305

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chemin des Poiriers, j’ai vu les Habits-Noirs qui franchissaient le mur à la queue leu-leu comme des fourmis.

C’est sûr qu’à l’heure où nous sommes ils rôdent. Je ne les entends ni ne les vois, mais je les sens. Ils sont là partout autour de nous. Ils savent par le cocher de la Marguerite, que Mlle Irène n’a pas quitté la maison, et que M. Reynier et Vincent Carpentier y sont entrés. Leur mécanique pour rassembler tout ce monde-là à l’hôtel de Clare est démontée, mais ça ne les embarrasse pas d’en recommencer une autre dans ce quartier-ci, où la police ne montre jamais son nez.

Si vous avez tout compris dans mon histoire, tant mieux. Moi, pas. C’est pour vous que je l’ai racontée, et je n’ai plus le temps de vous demander des renseignements.

La chose claire, la voilà, c’est qu’il y a quatre condamnés, y compris le voisin Mora. Celui-là leur glissera entre les pattes, mais vous trois, dame ! il y a de l’ouvrage !

Vous seriez en sûreté ici sans la porte et les fenêtres. Quelle manigance les gredins sont en train de rissoler, je n’en sais rien, mais la poêle est au feu. Je bous.

Est-ce qu’on peut donner des raisons de ça ? Je m’intéresse à vous comme si je vous avais faits. J’en ai sauvé deux autres qui étaient encore plus près du