Page:Féval - Les Compagnons du trésor, 1872, Tome II.djvu/350

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— Le tuer ! pour qui nous prenez-vous donc, mon cœur ?

Piquepuce, homme de précaution, saisit Similor par les épaules et le lança dans le trou, comme un ballon d’essai, malgré sa résistance. Ce fut peine inutile. Le bûcher était vide.

Et la fenêtre désemparée montrait par où Vincent avait pris sa route.

— Envolé ! s’écria Similor. Mais je parie que l’oiseau n’ira pas jusqu’en bas sans se casser la patte.

— Et Roblot le pincera ! gronda le capitaine Piquepuce. Saute sur le plomb, bonhomme ! Cent francs si tu l’attrapes avant le Roblot !

Similor mit sa tête à la fenêtre.

— On ne le voit plus, dit-il, le plomb branle, et ce n’est pas au moment où je viens de récupérer mon petit que je vais risquer maladroitement l’existence de son père.

— Avance, Petit-Blanc ! hurla Piquepuce. Voilà le vieux qui prend pied sur le mur là bas. Dix louis, vingt louis à qui l’aura !

Le nègre vint tâter le plomb et recula en secouant la laine de sa tête.

— Roblot et ses hommes sont là dans le jardin, reprit Piquepuce avec désespoir. Cette drogue de Roblot a toujours la chance !… Tiens ! Roblot l’a vu ! Nom de nom ! j’aimerais mieux envoyer une