Page:Féval - Les Compagnons du trésor, 1872, Tome II.djvu/370

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rouille rongeait, et plus d’une fois il crut que les attaches allaient céder.

Il calculait alors froidement les résultats probables de sa chute et pensait.

— Je suis dur au mal. Avec ce que j’ai souffert d’autres seraient morts dix fois. En tombant, je ne me tuerai pas tout à fait. Il y a des choses impossibles : je ne peux pas mourir quand j’ai en moi un pareil secret. Si je ne suis que blessé, qu’importe ? Je me traînerai, s’il le faut, sur les mains et sur les genoux. Mon pic est là en bas. Je sais où frapper pour éventrer la muraille d’un seul coup…

Il leva la tête brusquement, parce qu’une voix se faisait entendre au-dessus de lui à la fenêtre qu’il venait de quitter.

— Envolé ! disait Similor, qui se penchait sur l’appui, mais je parie que l’oiseau n’ira pas jusqu’en bas sans se casser la patte !

Vincent atteignait en ce moment l’angle du pavillon Gaillaud. À cet endroit le conduit perdant sa direction diagonale, descendait verticalement vers la terre, en suivant la ligne même de l’encoignure.

Le tuyau rencontrait, à la hauteur du premier étage, le mur de clôture de la propriété voisine, terrain aménagé en chantier, qui rejoignait d’un côté la rue des Partants, et de l’autre le chemin des Poiriers.