Page:Féval - Les Compagnons du trésor, 1872, Tome II.djvu/383

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Saint-Antoine et Saint-Honoré. C’est long, mais tout pavé.

— Merci. Est-ce que vous avez moyen d’empêcher les assassins et les voleurs d’entrer dans Paris, vous autres ?

— Nous ne sommes pas des mouchards ! répondirent à la fois les deux habits verts avec fierté.

Vincent s’éloigna.

Il y avait un établissement de marbrier à quelque distance de la barrière. Devant la porte, des blocs de pierre brute étaient debout. Vincent se mit à l’abri d’un de ces blocs et jeta un regard en arrière.

Il voulait voir si le chien se relèverait.

Au moment même où il se retournait, la lanterne suspendue à la porte de l’octroi éclaira le passage du nègre, qui marchait indolemment et les mains dans ses poches.

Le nègre ôta sa pipe de sa bouche et toucha sa casquette. Sans doute qu’il demanda l’heure, car un des préposés tira sa montre.

Derrière le nègre, deux groupes se montrèrent successivement. Tous les deux échangèrent quelques mots gouailleurs avec les hommes du poste.

Ce n’était pas seulement le chien noir et trop long qui avait été obligé de se refaire homme pour passer la barrière. Toute la meute se montrait. Entre les deux groupes, Vincent put compter de seize à