Page:Féval - Les Compagnons du trésor, 1872, Tome II.djvu/39

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cence : un emploi tranquille et pas sédentaire, avec facilité de circuler dans Paris.

Qu’est-ce que ça me faisait d’avoir vu sa figure blanchâtre dans un tableau à l’huile ? Y a des gens calés qu’ont eu des commencements difficiles. M. Mora avait peut-être aussi été modèle dans sa jeunesse. Pas d’affront. Je gardai le plus profond secret au vis-à-vis de Similor, et, un soir, je tournai le coin du carré ici près pour gratter à la porte de M. Mora dans le corridor.

Involontairement, la dompteuse rapprocha son siège.

— Je crus qu’on me répondait : entrez, poursuivit Échalot, et je tournai la clef. Il n’y avait là qu’une dame, habillée comme une religieuse ou approchant, et qui avait rabattu son voile, sur sa figure, au moment où je passais la porte.

On ne voyait pas grand’chose à travers le voile ; ça me parut pourtant que la nonne ressemblait comme deux gouttes d’eau au voisin.

Je pensai que ça pouvait être sa sœur, et je ne me trompais pas, car, ayant demandé le cavalier Mora, j’eus cette réponse d’elle : « Attendez un petit moment, je vas prévenir mon frère. »

Elle sortit, et le voisin arriva au bout de deux minutes.

Pendant que j’attendais, j’avais regardé la chambre.