Page:Féval - Les Compagnons du trésor, 1872, Tome II.djvu/83

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ici même où nous sommes), nous avons entendu un râle, et, dame, nous avons tapé tout de suite comme des bons enfants !

La femme de la vacherie qui est dans la première cour repoussa le monde pour arriver jusqu’à Irène. Elle était la plus huppée de toute la société par l’importance de son commerce.

— Avancez, monsieur Cotteret ! cria-t-elle. C’est heureux que j’aie justement mon vétérinaire ! Monsieur Cotteret, travaillez !

— Mon docteur reste en face, riposta une petite rentière de la maison de rapport. Ça vaudra mieux qu’un médecin de bêtes, toujours !

Mais le marchand de vins à gauche de la porte cochère retroussa ses manches et se mit au-devant de la demoiselle, disant :

— La loi le défend ! Personne n’y touchera avant l’arrivée du commissaire !

Vingt voix répétèrent alors :

— Le commissaire ! le commissaire ! qu’on ne touche à rien ! c’est dans la loi !

Et il y eut des gens qui se précipitèrent dehors pour courir au bureau de police.

Il en restait encore assez, va ! À chaque instant il y avait une poussée à la porte et des voisins entraient. On se foulait sur le carré.

Ceux qui arrivaient disaient qu’il y avait du monde plein le jardin et plein la cour, où le bruit courait