Page:Féval - Les Compagnons du trésor, 1872, Tome II.djvu/98

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L’autre croisée du cavalier Mora donnait sur le cimetière.

Au delà de l’aile, en retour, on voyait les pauvres terrains de Charonne, couronnés par les hauteurs de Montreuil.

De face, par les percées du parc funèbre, quelques maisons de Saint-Mandé et le bois de Vincennes se montraient à perte de vue.

À droite, c’était la ville, précédant la vallée de la Seine et où se détachaient la colonne de la Bastille, les bosquets du Jardin des Plantes, le Panthéon et, tout en bas, le noir vaisseau de Notre-Dame de Paris.

C’était très beau et cela contrastait grandement avec le boueux labyrinthe qu’on était obligé de traverser pour arriver de la rue des Partants au pavillon Gaillaud.

Mais il y avait quelque chose de plus beau que le paysage, ardemment doré par le regard du couchant : c’était la jeune fille assise devant son métier, auprès de la fenêtre et mêlant d’un doigt habile les laines éclatantes qui figuraient, sur le velours tendu, les émaux d’un double écusson.

Celle-là, dans sa petite robe de toile, serrée négligemment autour de sa taille adorable, était jolie, mais jolie à mettre dans l’ombre les plus brillantes étoiles de notre firmament parisien.

Je ne sais pas si vous aimez les femmes-affiches