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Page:Féval - Les Habits noirs, 1863, Tome I.djvu/201

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faut que je reprenne ma route. Je veux voir Julie. J’ai fait bien des lieues pour cela. »

Nous l’avons dit : Madeleine avait pitié. Mais elle était de Normandie.

« Est-ce que l’argent est avec elle à Paris ? » demanda-t-elle.

Une expression de véritable désespoir parla dans les yeux d’André Maynotte, qui répliqua en un gémissement :

« Et pourtant, vous nous connaissiez bien, Madeleine !

— Comment qu’ils nommaient cette machine de fer ? grommela celle-ci. Le brassard ? Il y aurait eu cent témoins pour dire : M. Maynotte a fait le coup, j’aurais répondu : savoir ! savoir !… Mais le brassard !… Aussi bien, tout ça ne me regarde pas, car l’enfant n’est pas cause, le cher innocent ! »


XV

À Paris.


André se leva.

« Je suis venu pour savoir où je trouverai ma femme, prononça-t-il d’un accent ferme et triste. Je ne vous en veux point, Madeleine ; les apparences étaient contre moi.

— L’adresse est à la maison, dans mon livre d’heures, répondit la bonne femme ; le nom de la rue à la première page, le numéro à la dernière. Vous trouverez le livre sur la fenêtre. Bon voyage, monsieur May-