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Page:Féval - Les Habits noirs, 1863, Tome I.djvu/245

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DEUXIÈME PARTIE.

TROIS-PATTES.

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I

L’Aigle de Meaux, no 2.


Derrière la basilique de Saint-Denis, grand trait qui est toute la physionomie de la plaine, les nuages tumultueux s’amassaient pour former le lit d’or, de pourpre et d’émeraude, où se couche notre soleil d’été. Tout ce brocart violent donnait au ciel, du côté du sud-ouest, des tons étranges et faux, dont la splendeur hardie encadrait les profils de Montmartre. Au loin, Paris s’enveloppait déjà d’une vapeur laiteuse au-dessus de laquelle apparaissait encore le dôme du Panthéon, qui semblait assis dans une gloire argentée.

Vers le nord, la campagne plate et laide étendait au loin ses marais, coupés par de longues avenues d’ormes au feuillage mélancolique et poudreux. Çà et là, parmi la verdure déteinte, un village montrait son clocher ; Çà et là, une usine déployait au vent la noire chevelure