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Page:Féval - Les Habits noirs, 1863, Tome I.djvu/266

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— Qu’est-ce que vous voulez, l’ami ? » interrompit M. Domergue.

Similor, baissant la voix et mettant sa main au coin de sa bouche pour ne rien laisser perdre de sa réponse, répliqua :

« Ayez pas peur ; j’ai la confiance entière du jeune homme.

— Quel jeune homme ?

M. Michel, parbleu ! »

Les traits du domestique se déridèrent à ce nom.

Échalot, toujours aux écoutes, bouche béante et le cou tendu, faisait des efforts inouïs pour entendre. Similor poursuivit en prenant une pose théâtrale :

« Par conséquence, on est chargé de vous demander tout simplement s’il fera jour demain. Voilà ! »


III

Le château.


Le château de Boisrenaud, où l’abbé de Gondi fit sa résidence et que la duchesse de Phalaris choisit un instant pour retraite, à cause de son voisinage du Raincy, compte encore parmi ses hôtes célèbres le danseur Trénitz, qui eut l’honneur d’y recevoir, en 1798, Mmes Tallien et Récamier. À l’époque où se renoue notre histoire, le château et ses magnifiques dépendances étaient, depuis quelques années, la propriété de M. le baron Schwartz, qui se proposait d’y faire de nombreux embellissements. Embellir est un traître mot, fils de ce Mieux qui est l’antique ennemi du Bien, selon le pro-