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Page:Féval - Les Habits noirs, 1863, Tome II.djvu/345

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inaperçu au travers de la fête, et cependant leur effort occulte produisait amplement son effet. Des bruits allaient et venaient dont personne n’aurait su dire la source. On s’occupait outre mesure de Maurice et de Blanche, qui seule, peut-être, s’amusait de tout son cœur : Un couple ravissant ! disaient les personnes qui ont l’adjectif facile.

Après tout, ce petit homme était le fils d’un chef de division. On peut avoir besoin de la préfecture.

Ces choses se disaient dans une chapelle assez bien composée :

« Chère madame, cet ange blond aura deux ou trois fois la dot de la reine des Belges.

— On avait parlé d’un M. Lecoq de la Pierrière pour elle.

— Un gaillard bien étonnant ! Avez-vous eu vent des absurdités qui se racontent au sujet de ce pauvre bon vieux colonel Bozzo Corona ?

— Il paraît certain que la comtesse, sa petite-fille, a été assassinée en plein Paris !

— La nuit, madame, sur un banc du boulevard… Et quel boulevard !

— C’est au moins une conduite étrange.

— Celle du meurtrier ?

— On le connaît, monsieur ; c’est l’Habit-Noir.

— Gaillardbois me disait que ces coquins-là étaient plus de dix mille dans Paris !

— Et sait-on ce que la pauvre comtesse allait faire sur ce banc de boulevard ? »

Dans une autre chapelle, qualité inférieure.

« Ah çà ! ce jeune Michel tient donc à M. Schwartz par des liens ?…

— Alors, pourquoi cette éclipse ?

— La baronne… Vous comprenez !