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Page:Féval - Les Habits noirs, 1863, Tome II.djvu/426

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poche avec la croix de la mère de sa mère, et s’exhale, pendant que l’orchestre exécute un sombre bourdonnement, analogue à cette circonstance fâcheuse.

Nota. On aperçoit, dans la coulisse, la tête orgueilleuse de Similor qui s’avance trop pour suivre des yeux le paquet où est Saladin. Du haut du paradis, Échalot verse des larmes de triomphe sur le parterre en criant :

« Saladin ! mon fils ! si sa malheureuse mère le voyait ! »

On vocifère : « À la porte ! » Quelques oranges circulent, et des voix autorisées proposent déjà : « Orgeat, limonade, bière ! »

Dans la coulisse, Étienne, pâle comme un mort, l’œil hagard, les cheveux hérissés, se promène entre les portants. Personne ne lui parle. Savinien Larcin et son collaborateur, M. Alfred d’Arthur, sont, au contraire, entourés et choyés par les gens, du théâtre. L’habile directeur lui-même daigne leur sourire.

3e tableau : la prison. Cellule de l’Habit Noir. Paolo est seul. Rodolfo s’est fait geôlier pour savourer sa vengeance. Monologue où Paolo se raconte à lui-même la fuite de Josepha. La fille de Fra-Diavolo (Mlle Talma Rossignol) lui apporte une scie et des consolations. Il coupe ses barreaux et s’élance dans le vide en criant : « Cieux ! protégez l’innocence ! » À ce moment, Rodolfo entre pour lui annoncer qu’il est condamné à mort. Ne le trouvant plus, il jure de se venger.

4e tableau : le Parvis de Saint-Germain l’Auxerrois (changement demandé pour dérouter l’opinion publique et prévenir les allusions) ; mariage de Josepha, sous le nom d’Olympe, avec le jeune usurier Verdier qui lui a fourni un faux acte de décès de son premier