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Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 01.djvu/153

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À ce nom de Mary, Rio-Santo avait ouvert les yeux, et son regard était tombé d’aplomb sur le gracieux profil de miss Trevor. Les hommes, et, entre tous les hommes, ceux dont l’imagination sans frein ni règle a coutume d’errer où le caprice la conduit et de n’être jamais contrôlée, peuvent voir le même objet sous des faces diverses et même complètement opposées. L’impression du moment change, pour ainsi dire, le milieu à travers lequel ils regardent. Entre leur œil et ce qu’ils voient, il s’opère une sorte de réfraction mystérieuse qui peut embellir la laideur et qui peut enlaidir la beauté. Rio-Santo avait déjà vu miss Mary, et cependant il crut la voir pour la première fois. Peut-être le délicat et gracieux sourire de miss Trevor trouva-t-il sa