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Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 01.djvu/281

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On n’y voyait guère que de ces ombres de courtiers qui promènent autour de Royal-Exchange leur famélique et orgueilleuse misère. Ceci pendant le jour.

Pendant la nuit, des feux rougeâtres apparaissaient au fond de la ruelle. Des clameurs sortaient des sombres tavernes. On entendait le son fascinateur de l’or remué, la voix provocatrice des courtisanes et les rauques malédictions des querelles populaires.

Aucune des conditions qui font les excellents coupe-gorges ne manquait à ce lieu d’élite. Pauvre au milieu d’un quartier riche, sombre à deux pas d’une voix splendidement éclairée, il n’avait pas même à désirer le voisinage d’un bureau de police, cette suprême