Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 01.djvu/38

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Le brouillard avait diminué d’intensité par l’effet d’une forte brise qui s’était levée avec le reflux. On voyait maintenant s’élancer de toutes parts une forêt de mâts sveltes et penchés en arrière, reliés par mille écheveaux de minces cordages ; l’eau du fleuve commençait à répercuter vaguement les lointaines clartés du gaz.

— Le jeu se brouille, dit Turnbull. Nous sommes éclairés en plein par les réverbères du pont. On doit nous voir…

— Nage, Charlie, gros marsouin ! commanda le capitaine. Encore un coup d’aviron et nous nous cachons derrière ce trois-mâts de la Compagnie… S’il plaît à Dieu, nous arriverons à bon port : sinon…