Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 02.djvu/155

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Stephen attendait au salon. Le jeune médecin n’était pas habitué à causer tous les jours en tête-à-tête avec la veuve d’un chevalier de la Jarretière, mais il venait de quitter le lit où gisait son meilleur ami, et l’émotion ne laissait nulle place à cette petite souffrance de l’amour-propre en travail qu’on nomme déconcertement. Il salua la comtesse avec autant de liberté d’esprit qu’eût pu le faire un habitué d’Almack.

— Madame, dit-il, veuillez excuser ma visite. Je n’ai point eu l’honneur de vous être présenté, mais je remplis un devoir et viens m’acquitter d’un message de Frank Perceval.

La comtesse s’inclina et lui montra un siège.