Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 02.djvu/230

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

épars naguère dans Long-Acre, Harte-Street, Russell et Before-Lane, s’étaient rués à la fois devant la façade. Il y avait cohue factice, foule dont la moitié à peine représentait des spectateurs sérieux.

L’autre moitié se composait de voleurs et d’agents de police, les premiers travaillant, les autres regardant avec ce calme imperturbable qui va si bien aux policemen de Londres.

C’était un pêle-mêle, un désordre étranges et tels qu’on ne croirait point qu’il pût exister dans une ville civilisée. Les voleurs travaillaient avec une adresse méritante, mais surtout avec un aplomb miraculeux. Les foulards changeaient de poche comme par enchantement. Les bourses tombaient des goussets