Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 02.djvu/347

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— Merci, madame ! répliqua Brian avec une légère emphase ; — c’est quelque chose, lorsqu’on est le plus faible, que d’éloigner de soi la pitié du monde pour la renvoyer, accablante et moqueuse, à son adversaire !

Brian de Lancester se leva en prononçant ces derniers mots ; son œil brillait ; il y avait dans toute sa personne une énergie sérieuse qui faisait grandement contraste avec l’apparence frivole de ses paroles.

Susannah avait compris peu de chose à tout cet entretien. Prenant à la lettre tout ce qu’avait dit Brian, elle croyait deviner qu’il était malheureux. Son cœur bouillait d’indignation à la pensée de l’outrage subi par l’homme qu’elle plaçait tant au dessus des autres hom-