Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 02.djvu/351

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sible, le chemin de son cœur, elle le prenait d’assaut pour ainsi dire. Il fut ému, ému puissamment, et le manteau de froideur où il s’enveloppait d’habitude se déchira comme par enchantement.

— Vous m’aimez ! répéta-t-il d’une voix altérée ; — hélas ! madame, me connaissez-vous ?… savez-vous ma folle vie ? Moi, je ne vous aime pas, madame ; je ne veux pas vous aimer… ce serait cruauté, perfidie, pitié !…

Susannah le regarda et un sourire éclaira sa paupière où ses larmes achevaient de se sécher.

— Vous m’aimerez, dit-elle ; oh ! vous