Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 04.djvu/16

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— Je ne sais… Duncan n’a pas cet œil fauve qui sourit en cachette derrière de gros sourcils abaissés… Je voudrais quitter cette maison, Clary.

— Et notre père qui va venir, petite folle !… Allons ! rassure-toi… Que peut-on craindre à cette heure au milieu de Londres éveillé ?

— Je ne sais, dit encore Anna d’une voix tremblante ; — j’ai peur… Jamais je n’ai eu si grand’peur !

Comme elle achevait ces mots, un bruit se fit à la porte, et la pauvre enfant se serra frissonnante contre sa sœur, dont le noble front ne perdit point sa sérénité.