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Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 04.djvu/266

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voix allait à Dieu comme un suave encens. Les mots sonores du beau langage d’Italie coulaient de sa bouche mêlés aux notes cristallines du piano dont les touches, sollicitées par ses doigts habiles, rendaient à flots l’harmonie et couvraient le chant à demi, comme ces dentelles brillantes au travers desquelles un gracieux visage paraît plus gracieux encore.

Brian écoutait et tâchait de retenir son souffle, mais il n’y pouvait point réussir, parce qu’il venait de fournir une course violente. Sa poitrine se soulevait malgré lui et l’effort qu’il faisait amenait à son front de grosses gouttes de sueur.

Mais il ne se sentait pas lui-même. Susannah était si belle en ce moment ! Il regardait ;