Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 04.djvu/66

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bientôt sous l’effort croissant d’un invincible sommeil.

— Edward ! murmura-t-elle enfin dans un dernier sanglot ; — Edward !… je t’aimais… Je t’aime !… Oh ! tu ne sauras même pas que je meurs en t’aimant !

Elle essaya de se traîner jusqu’à sa sœur, qui, gracieusement étendue dans son fauteuil, dormait avec un sourire d’ange sur les lèvres.

— Ils vont venir, pensait-elle, car elle ne pouvait plus parler, — ils vont venir !… Du sommeil nous passerons à la mort… Pauvre sœur !… elle n’aura point de tombe où Stephen puisse venir pleurer !… Et moi !… qui portera mon dernier soupir à Edward ?…