Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 05.djvu/247

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guement que mon père, en me donnant à un autre, m’enlevait à vous pour toujours.

Pour toujours, milord ! — Ce qui était alors en moi un soupçon confus, est maintenant un sentiment précis et arrêté : si j’étais tombée dans le piège, vous ne m’auriez jamais connue…

Vous êtes déjà tant au dessus de moi, Brian ! au moins faut-il que je vous puisse donner mon corps et mon âme purs de toute tache, même involontaire. Si mon malheur eût été jusqu’à la souillure, je me tiendrais indigne et je m’éloignerais…

La dernière menace d’Ismaïl me raidit dans ma résistance.