Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 05.djvu/336

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pas pour commettre l’acte abominable qui fut son dernier crime…

Il ne croyait à rien. Mourir, c’était pour lui passer le seuil du néant. Je pense, milord, que, vaincu et démasqué désormais, Ismaïl aimait mieux se reposer dans la mort que de recommencer avec des chances moindres sa laborieuse lutte contre le monde.

Il venait de se faire un ennemi de l’accusateur qui passait pour être, malgré son âge et son caractère public, un homme frivole et de vie peu exemplaire. Ce magistrat soutint l’accusation avec une passion inouïe, ne se bornant pas à démontrer ce qui était vrai, constant, et suffisant, hélas ! pour perdre mon père, mais bâtissant des hypothèses folles et