Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 05.djvu/365

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— Non, milord, répondit Susannah. Il faut que vous sachiez tout aujourd’hui afin que je puisse rompre avec ce passé lugubre qui m’apparaît comme une sanglante vision… Je souffre… Oh ! vous avez raison !… Je souffre aujourd’hui plus qu’en cette horrible nuit ; mais je suis forte, milord…

Les heures de la nuit se passèrent, et les premières lueurs du jour, — d’un sombre jour d’hiver, — vinrent éclairer la scène.

Ce que j’aperçus d’abord, juste en face de moi, ce fut une masse noire de formée carrée, au dessus de laquelle se dressait le bras menaçant du gibet ; — c’était l’échafaud auquel les ouvriers avaient mis la dernière main et