Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 05.djvu/405

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deuxième jour, je marchais, épuisée, sur le trottoir de Cheapside, car je ne m’éloignais guère du centre de la Cité. La faim commençait à produire sur moi ses effets ordinaires, — ces effets que j’ai endurés si souvent ! — Ma tête était lourde, mes yeux troublés ne voyaient plus la lumière du gaz qu’à travers un brouillard coloré de mille nuances changeantes ; mon front se fendait aux élancements d’une douleur aiguë.

Je sentais que j’allais tomber : j’étais tombée ainsi deux jours auparavant.

Au moment où je chancelais, n’apercevant plus autour de moi qu’un tourbillon lumineux et confus, une main me saisit par le bras et me soutint.