Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 05.djvu/43

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Pendant toute la soirée je m’occupai à contempler mon médaillon. Je ne sais pourquoi je le chérissais déjà bien plus que tous mes autres joyaux. J’établissais entre ce présent, fait par une main inconnue, et la vision dont je vous ai parlé, une involontaire et mystérieuse liaison. Ce devait être la même personne…

— Vous pensâtes à votre mère, Susannah ?

La belle fille baissa la tête.

— Milord, dit-elle, je pensai à une femme douce et bonne qui m’aimait. Je ne pensai pas à ma mère, puisque je croyais que ma mère me détestait… Ne m’avait-elle pas abandonnée ?… Non, Brian, je dois vous le dire, l’idée