Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 06.djvu/31

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de si longues traverses n’ont pu me faire oublier !… Il faut bien que je lui sois en aide moi-même, puisque l’intérêt de ma sûreté éloigne tous les secours de son lit de souffrances… Oh ! ce que je fais est nécessaire ; — mais je donnerais un an de vie pour avoir le droit de quitter ce lit durant vingt-quatre heures !… Vingt-quatre heures ! Il aurait le temps de mourir douze fois !

Il se laissa retomber dans le fauteuil.

— Mon Dieu ! poursuivit-il après quelques secondes de silence et d’une voix que l’émotion faisait trembler, — ceux-là sont bien heureux et doivent être bien forts qui, pour accomplir une noble tâche, s’efforcent au grand jour et n’usent que de moyens avouables… Ceux-là