Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 06.djvu/55

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lieu de détailler ici le plan auquel le marquis de Rio-Santo donnait toutes ses heures depuis quinze années, envahirent son cerveau à la fois. À l’aide de cette intuition perçante et synthétique qui est propre à l’agonie, il vit d’un coup d’œil son œuvre, son œuvre presque achevée ; il la vit grande, glorieuse, magnifique en son ensemble et dans chacune de ses parties ; — il la vit ainsi, mais ce n’était plus qu’un songe décevant ! Cette œuvre, il l’avait cachée à tous les yeux ; elle était enfouie en lui-même ; elle n’existait qu’à la condition de sa propre existence…

Que n’eût-il pas donné pour un jour de sursis !

Mais son avenir n’avait plus que quelques