Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 06.djvu/81

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

chines qui s’appellent soldats, sergents, capitaines, et auxquels on ne permet point d’avoir une intelligence à eux, — tristes gladiateurs, mourant le plus souvent pour la plus grande renommée de chefs qu’ils méprisent, et dont le sang, héroïquement versé, profite à quelque vieux lord, dont trente ladies folles font couler en bronze les membres cagneux, et qu’elles décorent du sobriquet d’Achille ou de César. La guerre se fait autrement parfois : elle tue alors moins bruyamment les pauvres gens que la politique revêt de beaux uniformes, pour mettre devant leurs yeux d’enfants vains et coquets quelque chose de chatoyant, un peu d’or, un peu de pourpre, qui puisse couvrir leur servage, mais elle arrive au but plus sûrement. Ce sont ces